« Mists of Pandaria n’est pas une blague »

Le week-end dernier dans le cadre de la BlizzCon 2011, Blizzard officialisait le développement de Mists of Pandaria, la prochaine extension de World of Warcraft (déjà jouable lors de la convention du studio) et force est de constater que l'annonce fut diversement accueillie. En vrac, d'aucuns rappelaient que l'introduction des Pandaren (cette race de pandas humanoïdes, qui sera jouable avec l'extension) était le coeur d'un Poisson d'avril de Blizzard il y a quelques années, soulignaient le caractère enfantin des pandas (façon Kung-Fu Panda, au point que Blizzard précise avoir initié le développement de Mists of Pandaria avant la sortie du film d'animation) ou estiment encore que World of Warcraft est aujourd'hui confié à « l'Equipe B » de Blizzard quand « l'Equipe A » travaille sur Titan.

Chris Metzen, dont on connait le franc parlé, précise donc vertement que Mists of Pandaria « n'est pas une blague, ni une extension jetable ou pour s'amuser », mais au contraire « le prochain chapitre absolument vital et indispensable » de l'histoire de WoW.

« Il ne s'agissait en aucun cas de réaliser une extension sur un Poisson d'Avril. Ce que vous devez comprendre, c'est que notre directeur artistique senior, Sam Didier, a commencé à dessiner ces gars [les Pandarens] il y a des années. Il était juste passionné par ce projet et réalisait toutes sortes d'illustrations de pandas et personne ne pensait encore vraiment les inclure dans Warcraft. Il aimait juste les dessiner. Il avait donc d'incroyables chamans pandas et ses artworks étaient énormes. Et je me souviens, nous avons inclus Chen Stormstout dans Warcraft III avec l'extension Frozen Throne. [...] Mais ce n'était pas une blague. C'est une idée à laquelle nous réfléchissons depuis des années. C'est l'une de nos petites « saveurs » préférées dans l'univers de Warcraft. Ce n'est pas débile, c'est juste un peu plus léger. »

« Mais le contexte de là où ils vivent, le contexte de ce qui arrive dans l'histoire du monde... Tout colle parfaitement bien. [...] L'idée est que le monde devient fou entre [la Horde et l'Alliance] et les Pandarens sont alors obligés de s'impliquer, et deviennent dans le même temps une part de la solution parce qu'ils pensent différemment de la plupart d'entre nous. Ils ont un peu plus de recul. Ils vont donc faire la différence dans l'histoire du monde ; ce n'est clairement pas une lubie ou une extension sortie de nulle part. Soyez patients, ne tirez pas des conclusions hâtives quant à cette idée. C'est aussi riche que tout ce que nous avons fait jusqu'alors, cette extension est définitivement pleines d'intrigues, de dangers et de drames. Il n'y a peut-être pas d'armées de morts-vivants, de démons tombés du ciel, mais elle sera résolument savoureuse et pleine de mordant. »

Selon Dave Kosak, lead quest designer, Mists of Pandaria est aussi « l'occasion de changer un peu », après Cataclysm (« une extension très sombre »), soulignant que les Pandarens ont « une culture particulièrement riche, sont des bons vivants, travaillent durs et boivent secs ; ils sont funs et incroyablement enthousiasmants »...
On note tout autant que l'extension dévoile un environnement d'inspiration très orientale (et aujourd'hui, une majorité de joueurs de World of Warcraft joue depuis l'Asie). Mike Morhaine confie ainsi à la presse asiatique ce qu'il rappelait dans son discours d'introduction lors de la cérémonie d'ouverture : pour la première fois, les joueurs d'Occident et les joueurs d'Asie jouent sur la même version de World of Warcraft - et aujourd'hui, la version chinoise a non seulement rattrapé son retard sur la version occidentale, mais dévoile même Mists of Pandaria en même temps que l'Occident. L'Asie tient son rang.